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Anselm Kiefer

Anselm Kiefer, né le 8 mars 1945 à Donaueschingen, est un artiste plasticien contemporain allemand. Il vit et travaille en France à Croissy-Beaubourg.


Anselm Kiefer naît à Donaueschingen et grandit dans la région frontalière du lac de Constance et de la Forêt-Noire aux confins de la Suisse, de l'Allemagne et de la France, dont la culture l'influença plus particulièrement. Son père était officier dans la Wehrmacht.


Il étudie tout d'abord le droit, la littérature et la linguistique, avant de s'orienter vers l'art en fréquentant, en 1966, les académies de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et Düsseldorf.


En 1969, il se rend célèbre dans le milieu artistique en se prenant en photo, faisant le salut nazi dans de grandes villes d'Europe. Sa volonté est de réveiller les consciences en affirmant que le nazisme n'est pas mort mais que le sujet reste occulté : « Étudiant en droit, j'avais des professeurs brillants et fascistes. À l'école, le sujet était évoqué pendant deux semaines. À la maison, on ne l'évoquait pas.


Il déclare également : « « L'Histoire pour moi est un matériau comme le paysage ou la couleur »[2]. »


Kiefer étudie, de 1970 à 1972, avec le peintre Joseph Beuys à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf.


Dans les années 1980, il travaille à Buchen dans le Bade-Wurtemberg.


En 1993, il vient habiter et travailler en France, dans un premier temps à Barjac dans le Gard, où il transforme une friche industrielle en un vaste espace de travail de 35 hectares, appelé La Ribaute puis en 2009, à Croissy-Beaubourg en Seine-et-Marne où il a son atelier.


Pour ce dernier site, Kiefer a acheté à la Samaritaine, filiale du Bon Marché, son entrepôt logistique d'une surface d'environ 35 000 m2 « afin d'y exercer son activité artistique et d'y entreposer ses œuvres monumentales ».


Pour l'année 2010, il est chargé de l'enseignement de la chaire de « création artistique » du Collège de France.


Les toiles et, plus généralement, les œuvres d'Anselm Kiefer, saturées de matière (sable, terre, feuilles de plomb que Kiefer appelle « Livres », suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut), évoquent la catastrophe et les destructions de la Seconde Guerre mondiale, en particulier la Shoah. Le choix des matières exprime également sa sensibilité à la couleur : « Plus vous restez devant mes tableaux, plus vous découvrez les couleurs. Au premier coup d'œil, on a l'impression que mes tableaux sont gris mais en faisant plus attention, on remarque que je travaille avec la matière qui apporte la couleur. » L'esprit qui se trouve dans la matière a également son importance. La suie, par exemple, est la résultante d'une matière initiale différente qui a subi, grâce au feu, de nombreuses transformations. La suie est donc l'étape finale et définitive d'une autre matière.


Dans certaines toiles, l'artiste superpose à cette représentation du désastre un symbole de l'art ou du génie : ainsi dans Icarus, les sables du Brandebourg (1981), c'est la forme d'une aile peinte à l'huile.


Convaincu de la nécessité de revisiter l'identité allemande de l'après-guerre, sans la renier — « Ma biographie est la biographie de l'Allemagne » —, Kiefer questionne ses grands récits (notamment La Chanson des Nibelungen et Parsifal), ses événements historiques fondateurs (comme la bataille d'Arminius ou le tombeau d'Alaric Ier), ses grandes figures philosophiques et littéraires, ainsi que l'exploitation qui en fut faite par le nazisme.

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